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 La Varicelle

Varicelle : les vaccins sont là !

La sortie, annoncée depuis plusieurs mois, vient d'avoir lieu : le vaccin contre la varicelle est désormais disponible dans les pharmacies françaises. Avantage non négligeable, il peut être administré dans les trois jours qui suivent un contact avec une personne ayant une éruption. Les boutons n'ont qu'à bien se tenir !

Bien toléré, le vaccin contre la varicelle offre une protection efficace contre cette maladie souvent considérée comme bénigne. Alors faut-il faire vacciner tous les enfants ? Les experts ont estimé que la vaccination des nourrissons n'apporterait pas actuellement de bénéfice pour la santé publique en France. Mais certains pédiatres recommandent le vaccin.

A qui s'adresse la vaccination ?

Il faut rappeler que la varicelle est responsable de près de 3 300 hospitalisations et d'une vingtaine de décès chaque année en France. Cette maladie survenant plus de neuf fois sur dix dans l'enfance, 69 % des décès concernent des enfants de moins de 15 ans. Par ailleurs et contrairement à une idée reçue, si les altérations des défenses immunitaires augmentent le risque de formes graves, 70 % des décès se produisent chez des personnes sans déficit immunitaire. Aux Etats-Unis, le vaccin a fait preuve d'une efficacité spectaculaire sur la mortalité liée à la varicelle, qui est passée d'une centaine de décès annuels avant les campagnes de vaccination à sept cas seulement en 2002.

Ainsi Outre-Atlantique, la vaccination est recommandée depuis 1996 pour tous les nourrissons de 12 à 18 mois, et pour les enfants plus âgés qui n'auraient pas été immunisés.

En revanche, en France, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) et le comité technique des vaccinations ont choisi de la recommander uniquement pour :

  • Les enfants, sans antécédent de varicelle et dont la sérologie est négative, devant avoir une greffe d'organe dans les six mois.

  • Les adultes (de plus de 18 ans) sans antécédent de varicelle ayant été en contact avec une personne ayant une éruption dans les trois derniers jours.

  • Les personnes sans antécédent de varicelle et dont la sérologie est négative, en contact avec un immunodéprimé. En cas de rush (éruption) généralisé après le vaccin, il est indispensable d'éviter tout contact avec la personne immunodéprimée pendant dix jours, pour éviter de transmettre le virus.


Les difficultés de la vaccination

Si les experts français n'ont pas choisi l'option de la vaccination des nourrissons, c'est avant tout parce qu'ils pensent qu'elle sera mal appliquée, en tout cas tant que ne sera pas commercialisé un vaccin associant ROR (Rougeole, oreillons, rubéole) et varicelle. Dans ces conditions la vaccination pourrait avoir un effet défavorable sur la santé publique, en laissant persister des épidémies, certes plus rares, mais qui toucheront de plus en plus d'adolescents et d'adultes non immunisés pendant l'enfance, puisque le virus circulera moins. Or plus la varicelle se déclare tard et plus le risque de formes graves est élevé. Cette crainte est-elle fondée ? Huit ans après ses débuts, l'expérience américaine est rassurante. Un décalage de la varicelle chez des sujets plus âgés n'a pas été observé. Il faut cependant attendre plus encore pour avoir une certitude sur ce point.


 

 




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